Bourguignon d’adoption, le Chef est un partisan d’une cuisine colorée. Formé à l’école hôtelière de Toulouse (BEP) et au lycée hôtelier de Souillac, il obtient son diplôme de charcutier-traiteur. Durant son Bac Pro, il multiplie les stages à la SBM (Société des Bains de Mer) à Monaco. « À la fin de mon service militaire, j’ai appelé M. Alain Ducasse. Et j’ai travaillé quatre ans à l’Hôtel de Paris, à Monte-Carlo », rapporte le futur Chef de partie. 

Puis, il intègre, une année, La Pinède à Saint-Tropez comme second. Mais une rencontre va marquer sa vie professionnelle : « J’ai eu la chance de faire la connaissance de Jacques Maximin. » Le Bonaparte des fourneaux lui transmet sa fougue et sa créativité. « Il m’a proposé une place de second au Casino le Lyon Vert à Charbonnières-les-Bains. J’ai saisi l’opportunité et le « feeling » s’est bien passé. » Aussi il se lie d’amitié avec Philippe Gauvreau, Chef deux fois étoilé au Michelin (1994 et 2000), à la tête des fourneaux du Pavillon de la Rotonde à Charbonnières-les-Bains. « J’étais son second. C’est la période de ma carrière la plus extraordinaire. »

L’aventure culinaire se poursuit : « J’ai été démarché par le groupe Moët & Chandon, détenant le Royal Champagne situé à Champillon. J’ai exercé six ans comme Chef en récupérant une étoile au Michelin. » Défis et polyvalence sont les maîtres-mots : « En 2008, j’ai contacté Jean-Louis Bottigliero, ancien propriétaire de l’Hostellerie de Levernois. Une simple poignée de main et tout était dit ! » Et l’alchimie perdure avec Séverine Pétilaire-Bellet, « Mademoiselle », reprenant le flambeau. 

« Dans le travail, je demande une grande rigueur et du respect mutuel. Et je suis très à l’écoute de ma brigade. » Passionné des (bons) produits, le Chef étoilé, aime à donner du bonheur aux gens : « La cuisine, c’est de l’instinct ! » À 54 ans, confiant qu'il est heureux en Bourgogne, il ne court guère après une 2ème étoile. Fier de sa brigade, il reste avant tout un amoureux du goût !