D’origine portugaise, Claude Correia, passionné par les chantiers (grâce à son père) suit des études de « génie climatique », au lycée Hyppolyte Fontaine, à Dijon (1973-1974). Puis, il fréquente l’École nationale des Beaux-Arts de Dijon, en « géométrie descriptive » où il apprend : « L’histoire de l’art et l’architecture réelle. » Après son service militaire, il reprend ses études à l’École d’architecture de Montpellier (DPLG) de 1982 à 1988. De retour en Bourgogne à Saulieu, il travaille dans une entreprise (de maîtrise d’œuvre). Et il la rachète et crée sa 1re agence…
L’Atelier Correia architectes & associés séduit, en Côte-d’Or, par ses projets modernes. « Nous sommes des créateurs de Bonheur ! » Aussi son cabinet a été choisi pour réaliser la Cité des vins et des Climats de Chablis, fin estimée en juin 2022. « Nous travaillons aussi sur la Cité internationale de la gastronomie à Dijon », informe-t-il. Et de révéler : « J’ai fait le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle… J’ai médité ! Il faut être en adéquation avec la nature, en référence à l’Architecture analogue. »
À l’Hostellerie de Levernois, l’élégance s’installe sous les arbres centenaires d’une belle propriété rurale. « J’ai fait une proposition à Séverine. Et nous sommes montés sur le toit… « Un village dans les arbres », voilà notre projet. Ce sont sept suites avec mezzanines. L’idée, c’est une vision nouvelle de l’Hostellerie avec une volonté de mouvement dans le parc. Chaque client, dans sa maison, doit avoir une « vue cadrée ». Vision nouvelle. « Il faut procéder avec des techniques simples et des matériaux écologiques. Les chambres doivent être bien éclairées. » Enfin, il attache une importance aux variations de lumière, essentielles pour recréer des ambiances différentes selon les moments du soir ou de la journée.
« Avec Christophe Tollemer, nous avons eu une étroite collaboration. Nous voulions une ambiance lumineuse et soignée. L’espace peut être à plusieurs dimensions… » À cela, l’architecte d’avouer : « Notre collaboration s’est bien passée. J’ai apprécié sa manière de travailler. Un projet que je réalise doit donner le sentiment d’être dans une belle maison. Toutes les actions de nos vies sont liées à nos souvenirs… »
« À 10 ans, j’ai eu un choc émotionnel lorsque j’ai découvert la fondation Maeght. Et cela m’a profondément marqué. » Ébéniste d’art de formation, il se dévoile comme un architecte d’intérieur de génie. « Il y a 25 ans j’ai ouvert mon Cabinet. Pour moi, l’impossible n’existe pas ! J’aime dialoguer avec mes clients. Dès le début, il faut penser circulation dans l’établissement et les chambres. L’inspiration ? Il faut toujours avoir un œil attentif et l’esprit vif. Mes parents m’ont ouvert à la culture. »
Élégance et poésie des formes. Un virtuose. « Ma philosophie ? Ne pas s’enfermer dans un style ! » Sa touche : une exigence dessinée, inventive, sensible… Il étudie tout, se questionne pour atteindre la perfection. À Versailles, il a signé en 2021 la renaissance du Grand Contrôle. Une réussite.
Travail d’analyse des parcours, des volumes précède la conception, avec le souci des couleurs, des proportions, des détails. L’enjeu ? Un projet sur-mesure. « Je travaille avec Séverine (Pétilaire-Bellet) depuis 16 ans… L’idée à Levernois a été de créer une très belle maison. Ça a été un mixte entre l’ancien et le contemporain. Ici, règne l’esprit de la Bourgogne ! » Et l’architecte d’intérieur d’ajouter : « Au Château Sainte Sabine, la volonté a été de restaurer l’enceinte. Lui redonner son histoire, sa magie… Et avec Séverine, deux passionnés, on aime dépasser l’impossible ! » L’hôtel intimiste, magnifique château du XVIe siècle, avec ses 22 chambres (dont 2 suites) à la décoration épurée, devrait accueillir de nouvelles suites dans la Maison du Jardinier, et dans la Salle des Gardes. Poétiques et techniques : « Je travaille la précision des décors », confie-t-il…